Monday, September 25, 2006

Joel Leon On Haiti And Violence


-2006, 20 ans de violence de classe en Haïti.


Le coup d’état du 30 septembre 1991 a change irréversiblement chez les masses la conception innocente du pouvoir politique et son maintien en Haïti . Ce coup était stupide en soi, les arguments mensongers présentes par les putschistes allaient accélérer un processus lent qui remettait en question la vision infantile du pouvoir. Ainsi, les reflections politiques autour du coup ne se faisaient plus seulement a partir d’un angle intellectuel et académique mais aussi au niveau des « petits leaders » des organisations populaires, c’est a dire a partir du vécu réel. Le processus a pris le temps de mûrissement qu’il faut jusqu'à sa formulation sous forme de loi, a savoir que, les armes sont nécessaires pour le maintien d’un pouvoir issus des masses.

Les leaders connus se mettent aussi a inventer des formules d’exercice du pouvoir en situation hostile, ou la lutte des classes a atteint parfois des stages de rupture sociologique dramatique. Le coup de 1991, dans sa phase théorique et pratique, a été durement subi par la base du pouvoir déchu, et ceci a provoque dans ce milieu de façon consciente ou inconsciente le désir de reformuler « Vox populi vox Dei » en une équation plus simple qui lui est favorable. Le coup a chambarde toute une croyance véhiculée depuis toujours dans les milieux populaires. A savoir que la vertu de la démocratie est supérieure a tout système politique jamais expérimente auparavant. La violence est exclue sous toutes formes, c’est l’empire des lois et du dialogue. Mais quand en deux occasions l’ambiance démocratique est brutalement interrompue par les armes sous les ovations de ceux-la même qui s’autoproclamaient garant de la suprématie du pouvoir civile sur les forces armées . Alors on commence par interroger les discours vibrants sur la démocratie qui ne sont rien qu’un tissus de mensonges. Dans un temps record, le proverbe « Bayonet se fe konstitisyon se papye » est réapparu dans toute sa splendeur et nous a replonge dans la vendetta du temps des baïonnettes.


QUEL EST LE SECTEUR RESPONSABLE ?


Il y a un groupuscule sociologique dominant qui exerce un contrôle total sur toutes les richesses mondiales et utilise abusivement la force comme expression de communication avec l’autre groupe domine, communément appelé pauvre. Cette situation ne date pas d’hier. Ainsi, Douglas Porch, a déclare que « L’impérialisme est d’abord un phénomène militaire ». Puisque aucun empire n’a pris naissance sans l’utilisation souvent aveugle des armes contre les plus faibles a des fins pures de domination. Les armes représentent un atout indispensable a toute prétention de domination et ceci de tous les ages. Les empires Mongol, Romain, Anglais, Français et, en dernier lieu Américain sont tous prisonniers de leurs capacités militaires. Les groupes sociaux qui exercent la domination au sein des nations le font au moyen exclusif des armes, appuyes par les mass media et d’autres outils culturels d’envergure.

Haïti n’est pas épargnée par cette réalité de domination des riches. Les dates du 30 septembre 1991 et du 29 février 2004, sont deux expressions fidèles du comportement des riches face a un pouvoir juge trop indépendant. Au moyen des armes ils ont renverse l’ordre établi. Sans tenir compte de la légitimité du pouvoir, ignorant le respect du processus démocratique ni le vote qui a lieu. La classe dominante est sourde aux discours démocratiques qu’elle a véhicule depuis le temps des temps, parce que leur intérêt immédiat est menace. En d’autres termes la classe dominante haïtienne est responsable de la violence commise en Haïti parce qu’elle est la première a l’allumer.


Les leçons de ces 2 coups ont vérifie des thèses historiques révolutionnaires indiscutables, a savoir qu’il n’y a pas de dichotomie entre le destin populaire et les armes sous le leadership d’une structure organisée. La prise de la Bastille n’aurait pu être possible si c’était pas l’apport des 60 soldats et 4 pièces de canon contraignant Marquis De Launay a rendre la Bastille et sa personne. Les idéologues de la doctrine dominante savent très bien le rôle des armes dans un processus politique. Le monopole de la violence est la clé qui sécurise le pouvoir. De ce fait ils ont développe une tendance dans les milieux pauvres qui consistent a diaboliser le porteur d’arme qui n’est pas un Fidel du statu quo. Afin d’avoir le contrôle exclusif de son utilisation au besoin contre ceux qui exigent des explications et posent des questions trop pertinentes.


Les peuples sont les victimes des actes de violence par les armes depuis le monde est monde. De rares fois que le génie du peuple s’en est approprie pour défendre sa cause, l’histoire l’a toujours garantie la victoire. Et on a trouve toutes sortes de raisons pour condamner ce comportement. Les épithètes sont tombes a flot, bandits, voleurs, assassins, terroristes…Mais quand Raoul Cedras a massacre 5000 personnes pendant 3 ans de coup d’état, Jimmy Carter l’avait qualifie de combattant de la liberté. 1986 a 2006, 20 ans de répression sauvage pratiquée par les bandits des hauteurs ayant compile de fortes sommes pour que l’armée massacre nos femmes, nos hommes et nos enfants. La presse et la communauté internationale se sont majoritairement restées muettes assistant a la mutilation. Les riches en Haïti ont initie la violence de ces vingt dernières années avec les massacres de fort-dimanche, Piatre, de Jean-rabel et j’en passe. Apres le 29 février 2004, ils entendaient rééditer la répression de l’après coup d’état de 1991. Cette fois ils ont heurte au génie du peuple qui l’incite a se défendre, le dechoukaj prépare n’est pas possible parce que « chat konnen rat konnen, barik mayi a ap rete la ». Cette nouvelle réalité politique explique l’énervement que l’on constate au niveau des riches et des individus de la classe intermédiaire en perpétuel transfert de classe.


La question du désarmement.


Nous devons être clair la-dessus, trop d’armes sont en circulation en Haïti. Il faut un réel désarmement, c’est a dire englobant tous les secteurs qui se sont impliques dans les événements violents qui ont emporte le régime Aristide-Neptune. A commencer par les rebels qui conservent leurs armes et déclarent n’être pas prêts a les livrer aux autorités constituées. Les autorités légitimes doivent faire preuve de responsabilités en abordant le problème avec équité et serenite . Les appels aux meurtres des dirigeants ne vont pas calmer les tensions ni convaincre les hommes a deposer leurs armes. L’important il faut qu’on procede a un désarmement simultané des groupes armes sans parti-prix.

Il faut les mettre en confiance a travers un projet de loi d’amnistie générale par l’exécutif et entérine par le parlement. Les fonctionnaires institues avec l’aide de « Haiti project democracy » doivent être demis de leurs fonctions, tels que, Mario Andresol, Claudy Gassant…Et nommer de nouveaux citoyens qui peuvent « Penser la politique sans penser politiquement ».

A partir de ce moment, le rôle de la MINUSTAH deviendra inutile, la sécurité sera rétablie et garantie, les forces d’occupation n’ont qu’a vider les lieux immédiatement sous la demande du président de la république.


Les masses populaires accèdent au pouvoir pour y rester.


Docteur Yves Jérôme, regrette mémoire, a dit un jour que, « le problème de la classe traditionnelle du pouvoir d’état en Haïti est que les masses, après avoir goûte le pouvoir veulent s’y accrocher définitivement » (zonbi ki goute sel pa mande rete). Cet engouement politique met fin aux espoirs des classes dominante et politique mafieuses quant a la possibilité de reprendre possession du pouvoir. Cette option claire va contribuer au renforcement de la position radicale chez eux les forçant a embrasser la violence comme recours permanent.

Ce sont les massacres du 29 novembre 1987, ceux du coup d’état de 1991 finances par les riches et la rébellion des anciens militaires qui ont développe la conscience d’auto-defense chez une partie du peuple. Pour que Haïti soit dépouillée du spectre de la violence, il faut d’abord que les riches cessent d’utiliser leurs fortunes a des fins exclusives de coup d’état et a l’installation de régimes autoritaires, mais de préférence a créer des emplois a partir d’investissements massifs, a manifester leurs sentiments patriotiques et a honorer l’histoire nationale.

La violence a toujours entraîne des réactions dechainees, « Le bourreau d’aujourd’hui peut-être la victime de demain ». Donc, travaillons pour la paix en optant pour les méthodes correspondantes, toute action contraire ne fera qu’attiser le climat de la violence. La situation actuelle d’Haïti est l’aboutissement logique des effets de 20 ans de pratique violente d’une classe (riche) contre une autre (pauvre), ayant le dos au mur les masses victimes n’ont d’autres choix qu’imposer l’auto-defense.

La violence endémique complique et hypothèque l’avenir d’une nation et son peuple. Ceux qui ont allume la mèche de la violence doivent faire son « mea culpa » et jurer de ne plus la rallumer, ainsi le pays connaîtra des jours plus sympathiques que ceux d’aujourd’hui.



Joel Leon, Philadelphia


[Translation coming soon]

0 Comments:

Post a Comment

<< Home